Découvrez la présentation d'un autre roman faite par l'ABC.




Voici la présentation d'un roman attachant et
l'interview de Marie-Anne Richard qui nous
raconte la genèse de cette histoire.
      Les paysages du Morvan, propices à la créativité m'ont toujours fait rêver. Là, tout près de ces ténébreuses forêts de hêtres, au carrefour des voies romaines, sur cet itinéraire d'herbes et de fleurs qui relie Alésia à Gergovie, je me balade. Je prends des notes sur les atmosphères ambiantes. Plongée dans les nimbes concentriques des vallons noirs, (le stylo en main ou en bouche), j'avance le temps de respirer les brumes, je prépare mon roman.

      Je me mets en marche doucement, toujours entourée des lumières. J'imagine certains êtres dont un cheval de légende, ses sabots sonnant au granit. Là devant moi, l'animal se cabre aux lueurs du soleil pour finalement fuir en direction des forets mythiques. Ah ! L'émotion de la rencontre. Cette vision est à la fois historique, ontologique et poétique. L'emblème du parc régional du Morvan est un cheval au galop, inspiré d'un denier Eduen où l'animal se cabre avec un petit annelet pointé entre les pattes.

      Alors, roman historique ou initiatique ?












Questions - Réponses, Marie-Anne Richard :
      Pourquoi le Morvan ?

      Je suis Bourguignonne et j'ai voulu situer l'action de mon livre dans le Morvan. Ce n'est pas par chauvinisme, mais parce que les révélations contenues dans ce livre, que l'on peut qualifier d'initiatique, ne pouvaient avoir lieu en milieu urbain. Mais, leur lieu de prédilection est bien cette nature sauvage, cet univers primitif, qui nous relie au vivant, fascinant pour les personnes sensibles à une beauté silencieuse, qui ne se donne pas facilement.

      Est-ce un roman historique ?

      Non, ce n'est pas un roman historique, mais le contexte est tellement chargé d'histoire et de légendes qu'il ne m'était pas possible d'en faire l'économie. Et, il est vrai que j'ai eu un immense plaisir à aller vérifier sur place les données historiques et m'imprégner ainsi de la mémoire des lieux dont je parlais. Car, n'oublions pas que le site du Mont Beuvray est un Haut lieu de l'histoire, capitale des Eduens au deuxième siècle avant Jésus-Christ, où Vercingétorix fit l'unité gauloise contre les Romains.

      Mais aujourd'hui, la nature a repris ses droits ?

      C'est exact ; c'est un vieux massif, raboté par les phénomènes géologiques, qui respire le granit de tous ses pores, une magnifique forêt préservée jusqu'à présent, avec des milliers d'arbres, en particulier des hêtres, dont certains ont des formes fantastiques. On les appelle les "queules", vestiges des délimitations d'anciennes prairies envahies par la forêt.

      En même temps qu'il est question de ce Morvan très rural, l'histoire n'évoque-t-elle pas aussi les moyens de subsistance des Morvandiaux au début du XXème siècle ?

      Comme le dit un proverbe chinois, "oublier ses ancêtres, c'est être un ruisseau sans source, un arbre sans racine." C'est pourquoi mon héroïne, Eléonore, va partir à la recherche de l'histoire de ses ancêtres pour être en paix avec elle-même. Le lecteur sera donc plongé dans cet univers des flotteurs de bois, des nourrices morvandelles…

      La nature, n'est-elle pas le point d'accroche pour évoquer le thème principal de ce roman qui est une ouverture sur la spiritualité ?

      Oui, le Morvan évoque en effet la nature mais il s'agit là d'une nature âpre et sauvage, émouvante de rudesse et de beauté, propice à la méditation, un point clé de ce roman qui ouvre d'autres portes énigmatiques. Pour faire le lien entre la nature et l'histoire, ce lieu, doté d'une énergie vibratoire, était utilisé par nos lointains ancêtres, pour fêter les rythmes de la nature et célébrer divers cultes: païens, celtes, gaulois, romains… Concrètement, avec mon graphiste, nous avons fait le choix de cette couverture à rabats et d'un marque page avec de belles photographies du Morvan qui invitent, nous le souhaitons, au mystère, à cette beauté impétueuse et sans artifices, au recueillement.

      Le Morvan croise aussi la tradition indienne, dans quel but ?

      Le but est de " bousculer " le lecteur et de l'emmener vers un autre mode de pensée et d'ouverture au monde. La quête de l'harmonie et du sens de l'existence est omniprésente. Je ne peux en dire plus…

      Mais pourtant, il y a un message de l'ordre du sacré dans cet ouvrage, d'où cela vient-il ?

      Ma passion pour l'étude de certains textes philosophiques, proches du sacré, comme par exemple les ouvrages du philosophe et grand sage indien Jiddu Krishnamurti, m'amène à réfléchir sur le fait qu'une transformation de l'humain ne peut se faire qu'en se libérant de toute forme d'autorité, de tout conditionnement… On peut pratiquement parler d'une mutation de la psyché afin d'accéder à une liberté qu'aucune religion, dogme, ou science ne peut produire.

      Pourrait-on dire que le postulat de départ de ce roman est aussi lié à la souffrance et aux illusions humaines ?

      Absolument! J'ai souvent été amenée à rencontrer des personnes dont la plupart ont été "frappées" par le destin, autrement dit sont passées par des évènements ou des catastrophes qui dépassent souvent l'imagination, ou encore qui se débattent au quotidien dans la souffrance. L'histoire singulière de leur vie n'est pas une fiction, pourtant il m'a souvent semblé que les auteurs en étaient prisonniers comme dans un rêve. La question suivante qui m'est venue à l'esprit est évidemment : ne suis-je pas moi-même le personnage d'une histoire, de mon histoire. Comment pourrais-je m'en rendre compte?

      Votre héroïne est-elle en quête de réponses de ce genre ?

      Tout à fait, c'est à partir de ce constat de la souffrance de cette jeune fille, que l'on découvre une autre perspective. En effet, avec l'aide de son mentor, Maya, qui lui fera dépasser le monde des illusions et l'aidera dans sa quête spirituelle, elle découvrira la joie d'exister, évitant ainsi tant de conflits et de malentendus.

      A propos de malentendus, quel est cet objet étrange sur la couverture du livre ?

      Le lecteur découvrira au fil des pages la symbolique de cette oreille : le mal entendu sous toutes ses formes associé aux malentendus de l'existence humaine.

      Ce roman nous emmène aussi dans un univers fantastique, mais peut-on dire qu'il a avant tout, une portée initiatique ?

      Grâce à Maya, son mentor qui est en elle-même, un personnage mystérieux et d'un grand charisme, l'héroïne, Eléonore, fera aussi d'autres rencontres bien étranges et totalement déstabilisantes. La suite est à découvrir, de cœur à cœur et d'âme à âme. A chacun de trouver intuitivement sa propre vérité et d'exercer sa créativité. Rien ne sert de forcer quoi que ce soit, la fleur s'épanouit si le terrain est fertile...







Informations pratiques




-Le livre est disponible et distribué par l'auteur.-










Toutes les infographies sont faites à partir d'images originales.
Idées, conceptions, Infographies et Web : Eric GEIRNAERT.


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